L’abeille est un insecte hyménoptère social (apidé) dont certaines espèces sont l’objet d’un élevage en apiculture pour la récolte du miel et de la cire d’abeille élaborée par une colonie hébergée dans une ruche.
Le sexe de l’abeille est déterminé dès la ponte de l’œuf. S’il doit donner un mâle, il restera non fécondé et sera pondu dans une alvéole plus grande que celle de la plupart des femelles. Parmi ces dernières, seules quelques-unes pondues dans une très grande « loge royale » et richement nourries à l’état larvaire par la gelée royale donneront des femelles fécondes ou reines. Toutes les autres, étroitement logées et sous-alimentées resteront stériles, formant la caste des ouvrières. Dans tous les cas, la nymphose a lieu à l’abri d’un couvercle que l’adulte perce entre 16 et 21 jours environ après la ponte, selon la caste.
L’abeille adulte, de couleur brune, longue de 1,5 à 2 cm, présente trois parties nettement séparées : la tête, le thorax et l’abdomen. Les antennes sont courtes, les gros yeux composés sont complétés par des ocelles frontaux favorisant l’orientation par temps couvert, l’appareil buccal est de type lécheur. Les deux paires d’ailes se solidarisent pendant le vol grâce à une rangée de crochets. L’abdomen des femelles se termine par un aiguillon relié à un appareil venimeux. Seule l’ouvrière possède des glandes cirières permettant de fabriquer la cire d’abeille et, sur les pattes postérieures, des organes de récolte du pollen. En été, la colonie atteint sa population maximale, environ 50 000 ouvrières.
Il n’a qu’une seule reine, quelques centaines de mâles et quelques milliers de larves. La reine des abeilles est la seule femelle de la ruche dont l’organisme génital complètement développé est susceptible d’être fécondé. Elle a une durée de vie de 3 à 5 ans (l’abeille ouvrière vit en moyenne 5 semaines). La naissance de nouvelles femelles fertiles provoque le départ de l’ancienne reine suivie de la moitié des ouvrières : c’est l’essaimage. Puis, vient la fondation d’une nouvelle ruche. La reine, qui peut pondre jusqu’à 2 500 œufs par jour vit environ 4 ou 5 ans, tandis que les ouvrières meurent d’épuisement en quelques semaines, et les mâles sont massacrés à l’automne. La reine peut reprendre la ponte : fécondée par 4 ou 5 mâles lors de son unique vol nuptial, elle a fait provision de sperme pour toute sa vie.
Quand la reine est vieille ou malade, les abeilles doivent en élire une nouvelle. Pour ce faire, elles vont choisir une jeune larve qui vient tout juste d’éclore. Au lieu de lui donner à manger un mélange à base de gelée royale, elles vont la nourrir avec de la gelée royale pure. La gelée royale est une substance produite par les abeilles ouvrières, grâce à des glandes contenues dans leur tête. Elle est composée en grande partie d’eau et de plusieurs autres substances, comme le sucre, des protéines et des vitamines. Les abeilles vont devoir lui confectionner une cellule spéciale car la reine qui naîtra sera plus grosse et plus longue que les autres abeilles.
Les faux-bourdons sont plus gros que les femelles ouvrières, mais ils n’ont pas d’aiguillon et d’organes nécessaires à récolter leur propre nourriture. Leur unique fonction est de féconder la reine. Les abeilles ouvrières s’occupent de fabriquer les rayons de cire de la ruche, récolter la nourriture, produire la gelée royale, régulariser la température dans la ruche, la nettoyer et la défendre.
Les ouvrières assurent plusieurs fonctions : construction des rayons de cire, défense, nettoyage et ventilation de la ruche, conservation du miel, nourrissage des larves et de la reine, et bien sûr le butinage (récolte du pollen et du nectar des fleurs), faisant d’elles d’utiles agents de pollinisation des plantes fourragères. Les abeilles butineuses doivent visiter environ 2 millions de fleurs pour obtenir seulement 500g de miel. Afin d’informer leurs compagnes de l’emplacement des gîtes floraux, elles utilisent la « danse frétillante », qui a la précision d’un véritable langage.
L’abeille cirière se met au service de la colonie, et va être capable de fabriquer de la cire pour la construction des rayons d’alvéoles, réparer les cellules endommagées, construire des ponts de cire destinés à canaliser les courants d’air pour assurer la bonne ventilation de la ruche. La cire produite par les abeilles sort de glandes cirières. Pour produire beaucoup de cire, l’abeille doit consommer beaucoup de sucre qu’elle trouvera dans le miel.
Il faut pour les abeilles produire entre 3 et 7 kg de miel pour obtenir seulement 300g de cire. Par exemple, pour une bougie en cire d’abeille goutte torsadée, il faudrait environ 1,4 kg de miel pour obtenir l’équivalent du poids de la bougie en cire.