Les anciens égyptiens utilisaient le miel comme édulcorant, comme cadeau pour leurs dieux et même comme un ingrédient dans le liquide d’embaumement. Des gâteaux au miel ont été préparés par les égyptiens et utilisés comme une offrande pour apaiser les dieux.
La cire d’abeille servait dans la momification, dans la construction de bateaux et comme agent liant dans les peintures.
Dans l’Égypte ancienne, le miel avait un rôle dans les naissances, les décès et les mariages, on croyait que cela fournissait l’énergie et l’inspiration pour créer un enfant.
Les pharaons utilisaient le miel au cours de la célébration de mariage. Cette coutume s’est transmise dans la culture gréco-romaine et jusqu’au Moyen-Âge. Les jeunes mariés buvaient une boisson à base de miel durant le premier mois du mariage afin d’apporter joie et bonheur. Ceci a conduit à la «lune de miel».
Dans le langage métaphorique de certains derviches, l’abeille représente le derviche et le miel est la divine réalité qu’il recherche. Dans certains textes de l’Inde, l’abeille représente l’esprit s’enivrant du pollen de la connaissance.
L’abeille est un symbole royal en Chaldée, bien avant que ne la glorifie le premier empire français. Ce symbolisme royal ou impérial est solaire, comme l’atteste l’ancienne Égypte, en l’associant à la foudre et en disant que l’abeille serait née des larmes de Ra, le dieu solaire, tombées sur la terre. En tombant sur le sol, elles se transformèrent en abeilles, qui construisirent des rayons et fabriquèrent du miel. Sur les monuments, les abeilles représentent le Pharaon ainsi que le signe de l’initiation et de l’inspiration sacrée.
Platon affirme que les âmes des hommes sobres se réincarnent sous forme d’abeille.
La légende concernant Pindare et Platon comme quoi des abeilles se seraient posées sur leurs lèvres au berceau est reprise pour Ambroise de Milan (les abeilles frôlant ses lèvres et pénétrant dans sa bouche).
L’abeille est considérée comme l’emblème du Christ par son miel et son dard: d’un côté sa douceur et sa miséricorde, et de l’autre, l’exercice de sa justice. Pour Bernard de Clairvaux elle symbolise l’Esprit Saint.
Dans l’Ancien Testament de la Bible, Israël était souvent désigné comme «la terre du lait et du miel». L’hydromel, une boisson alcoolisée fabriquée à partir de miel était appelé «le nectar des dieux».
Au Japon, le miel était considéré comme un remède pour la noblesse et à la fin du IXe siècle, était offert en présent à la cour de chaque province du pays.
Le miel était utilisé dans la boisson (c’est le miel doré de l’abeille qui donna l’ancienne boisson d’hydromel à l’humanité), la nourriture et la médecine.
L’hydromel, fabriqué à partir du miel, de l’eau, du malt et de la levure, a été préparé depuis au moins 6000 ans.
Les Celtes se réconfortaient avec du vin miellé et de l’hydromel.
L’abeille dont le miel servait à faire de l’hydromel, ou liqueur d’immortalité, était l’objet, en Irlande, d’une étroite surveillance légale.
Dans la Grèce antique comme en Inde, le miel et le lait sont la nourriture des dieux, un symbole de vie et d’abondance.
Le miel était d’une grande valeur et était souvent utilisé comme forme de monnaie, d’hommage ou d’offre. Au 11ème siècle, des paysans allemands payaient leurs seigneurs féodaux avec du miel et de la cire d’abeille.
Bien que des experts soutiennent que l’abeille soit originaire des Amériques, les espagnols conquérant au 17ème siècle découvrirent que les mexicains et les américains autochtones avaient déjà développé des méthodes d’apiculture pour produire du miel.
Les grecs également faisaient des gâteaux au miel et les offraient aux dieux. Les grecs considéraient le miel comme un aliment important, mais aussi comme un moyen de guérison. Les livres de recettes grecques étaient pleins de sucreries et de gâteaux faits de miel. Les fromages étaient mélangés avec du miel pour fabriquer des gâteaux au fromage, décrits par Euripide au cinquième siècle av. J.-C. comme étant «entièrement imprégnés dans le miel riche de l’abeille d’or».
Les romains utilisaient également le miel comme un cadeau pour les dieux et ils l’utilisaient largement dans la cuisine. L’apiculture a prospéré dans l’empire romain.
Une fois que le christianisme a été établi, la production de miel et de cire d’abeille a considérablement augmenté pour répondre à la demande des bougies en cire d’abeille d’église.
Le miel a continué à être important en Europe jusqu’à la Renaissance lorsque l’arrivée du sucre provenant de contrées lointaines signifiait que le miel était moins utilisé. Au dix-septième siècle, le sucre était utilisé régulièrement comme édulcorant et le miel était encore moins utilisé.
Les abeilles ont longtemps été associées à des déesses partout dans le monde.
Le miel était considéré comme une alchimie naturelle, un don divin apporté par les abeilles.
Liée à la régénération, à la divinité, à la guérison, la pureté et le potentiel magique, l’abeille n’était pas seulement une messagère divine pour les Anciens, mais une représentative directe des dieux et déesses des cieux et hauts royaumes.